dimanche 1 septembre 2013

Textes contest sur une image pour Revue Métèque.


Je m'adresse à vous, mes chers auteurs !

Seriez-vous tenter pour m'écrire un texte sur cette image, ou plus généralement sur les pissotières mais en vous inspirant de cette image ? 

Ne sachant s'il y aura beaucoup de participants, je demande à tous les volontaires d'être très brefs. Style annonce Leboncoin, voyez ?
5 lignes, 12 points, format A4 serait un max.

Bon, c'était le Facebook-crochet du jour.

Merci.

Le comité monocellulaire,
JF Dalle






Dans les pissotières, j'ai croisé le regard d'une chatte, nos abrutis de coeurs se sont mis à faire BAM BAM, c'était la merde.

Chris Bregaint




Oscar Wilde allait chez les fauves comme il disait, Joe se rendait dans les pissotières du nord de Londres pour satisfaire ses pulsions. Il avait ses préférées, vers Islington, les portes graffitées lui évoquaient un paravent, et les garçons des raclures délicieuses.

Blanche Dubois













Quand je reprends un Boudard, ma bouche salive à prononcer ces mots : « lisbroquer » ou encore « lascailler » ! ça m'émeut davantage que « pisser » ! Pisser c'est juste un jet, une gerbe, une giclée de sons qui font pisse et puis c'est tout ! En revanche le mot pissotière me plaît, Dans les pissotières c'est la vie qui retourne à la vie même si toujours elle fouaille les narines à en faire se dresser les poils.! On s'y branle, s'y lisbroque, se la caille aussi. La pissotière a la cuvette féminine .Elle est une fille qui ne rougit pas devant des bites qui versent et se vident. Elle rouille et roussit de traînées ocres les plis de sa robe de pissat. Elle est pute accueillante, cuisses toujours offertes comme un réceptacle au milieu de la ville. C'est une pisserie dont le nom tinte comme une auberge où se côtoient des queues qui blablatent en ouvrant les vannes des écluses pour laisser jaillir la jouissance imminente. 

Cécile Delalandre











J’me suis trompée de porte
je t’ai vu
j’suis tombée amoureuse la tête la première
dans les tinettes

Isa Ferretti-Schann












C'est toujours là, dans ces moments, que tout s'éclaire. La rue n'a rien donné, tout était sec et d'une vie morne, comme forcée, presque à bout. Et justement, là, mon bout à la main qui goutte encore – plic – je lis ces poèmes de cerveaux aussi pressurisés que les miens : « j'te baise sale pute », « énorme queue cherche cul tout rose », « j'encule les arabes », et puis les dessins que Basquiat aurait pas reniés. Et je pense à toutes ces filles à qui j'ai promis monts et merveilles et que j'ai même pas baisées dans des chiottes comme ça. Toute les couleurs d'un poème ne vaudront jamais l'univers puant d'urine des chiottes publics. Et je sors de là, dans la vie où je vous retrouve.

Brice Haziza












Les mecs, ils pissent en parlant, bla bla bla, ils pissent en visant vaguement, font juste gaffe de pas s’éclabousser les godasses, ils jettent un œil à la bite du voisin, mine de rien, pas pour comparer hein, juste pour vérifier que tout va bien, les mecs ils pissent comme on arrose le jardin et puis ils secouent la dernière goutte, je les regardais faire quand j’étais môme, persuadée que moi aussi, un jour, j’arriverai à pisser debout.

Marlene Tissot











...'tain... l'aurore... elle a été interminable... le bon chéri a bu son demi litre de thé vert... pas assez pour détartrer le fond des chiottes... mais suffisamment pour pulvériser le petit bout de merde... fossilisé... qui frimait...là... sur le côté de la vasque... tir en vue subjective.. .ainsi... il recouvre presque toutes ses facultés mentales... c'est con... hein... ainsi... il peut préparer son paletot... et aller traîner en ville... tourner en rond... jusqu'à ce que la ville le traverse...

Heptanes Fraxion










J'hésite jamais. J'aime trop pisser sur sa robe. Je lui fais sur ses froufrous. Aujourd'hui un trou du cul occupe ma place. Lui n'est ni poète ni amoureux, il lancequine dans le trou, raisonnable comme un con. Je pourrais me faire « Sir smiley » ou « fil de fer », mais non, j'ai l'Asperger têtu. Jamais il déroge, mon syndrome. C'est qu'à Pépé que j'montre ma bite. Un fidélité qui en vaut d'autres.

Alexander Coï




Je connais un sentier caché
Là-bas dans des chiottes lointaines
Où j’en ai vu certains penchés
Se tourmenter pour faire la vilaine
Avec bonheur ils se servaient de leur cul
Comme des petits oiselets tout roses
Et s’aimaient en paraissant mordus
Amours lilas, bordel et roses

Jacques Cauda






















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