Il
faut que ça sorte. Il faut que tu sortes. La rue contre le tiède et
ton pauvre visage qui frotte contre l'air frais. Il te faut la
lumière de ces matins sans soleil et le trottoir mouillé et les
feuilles et les restes qui traînent dans le vent. Il te faut les
faces abîmées qui se croisent sans se voir. Il te faut les sourires
qui ont froid et les chiens et les gueules et les mégots et les
crachats. La boue des champs n'est pas loin. Chacun son aube et les
poubelles seront bien gardées.
Thomas Vinau
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