mardi 3 septembre 2013

Chacun son aube




Il faut que ça sorte. Il faut que tu sortes. La rue contre le tiède et ton pauvre visage qui frotte contre l'air frais. Il te faut la lumière de ces matins sans soleil et le trottoir mouillé et les feuilles et les restes qui traînent dans le vent. Il te faut les faces abîmées qui se croisent sans se voir. Il te faut les sourires qui ont froid et les chiens et les gueules et les mégots et les crachats. La boue des champs n'est pas loin. Chacun son aube et les poubelles seront bien gardées.

Thomas Vinau

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