samedi 15 juin 2013

ELLE AVAIT DEUX PETITS SEINS



Elle avait deux petits seins. Avec la pâleur et le froid venus, ils ressemblaient à deux petits monticules de cire fondue quand, le temps passant, ils se figent et prennent la forme de leur chute. Les deux tétons, disproportionnés en comparaison, avaient cet air de pâte à modeler également, comme si deux ongles s’étaient amusés à les sculpter en pinçant l’extrémité des globes miniatures. Je dois avouer que je m’étais amusée aussi en lui choisissant dans la commode un de mes soutiens-gorge. Il était beaucoup trop grand, mais je n’étais pas mauvaise couturière. Il était surtout outrageusement rouge sur tout son blanc, et j’avais pris soin de coudre à l’intérieur de ses bonnets deux carrés de mousse couleur sang... Accoutrée de la sorte, la pointe de ses seins frôlant à peine la courbe ouateuse du rembourrage de fortune, on aurait dit un jeune garçon grimé pour on ne sait quel jeu où on inverse la lune. C’était une sorte de blague salace, potache et grasse, de celles dont on ne sait jamais si on doit en rire, s’en éloigner ou, au contraire, en tirer sur l’élastique de sa culotte pour mieux en jouir et en goûter…. Personnellement, j’avais choisi mon camp, et c’est en serrant les cuisses que je me penchais en avant pour entrapercevoir le sillon clair entre ses deux petits mamelons. Un sillon large, plat, encore très garçon, me faisant regretter, au moment où l’élastique de ma culotte enfin cédait, de n’avoir rien qu’un regard à y loger.


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