Elle
avait deux petits seins. Avec la
pâleur
et le froid venus, ils ressemblaient à deux petits monticules de
cire fondue quand, le temps passant, ils se figent et prennent la
forme de leur chute. Les deux tétons, disproportionnés en
comparaison, avaient cet air de pâte à modeler également, comme si
deux ongles s’étaient amusés à les sculpter en pinçant
l’extrémité des globes miniatures. Je dois avouer que je m’étais
amusée aussi en lui choisissant dans la commode un de mes
soutiens-gorge. Il était beaucoup trop grand, mais je n’étais pas
mauvaise couturière. Il était surtout outrageusement rouge sur tout
son blanc, et j’avais pris soin de coudre à l’intérieur de ses
bonnets deux carrés de mousse couleur sang... Accoutrée de la
sorte, la pointe de ses seins frôlant à peine la courbe ouateuse du
rembourrage de fortune, on aurait dit un jeune garçon grimé pour on
ne sait quel jeu où on inverse la lune. C’était une sorte de
blague salace, potache et grasse, de celles dont on ne sait jamais si
on doit en rire, s’en éloigner ou, au contraire, en tirer sur
l’élastique de sa culotte pour mieux en jouir et en
goûter…. Personnellement, j’avais choisi mon camp, et c’est en
serrant les cuisses que je me penchais en avant pour entrapercevoir
le sillon clair entre ses deux petits mamelons. Un sillon large,
plat, encore très garçon, me faisant regretter, au moment où
l’élastique de ma culotte enfin cédait, de n’avoir rien qu’un
regard à y loger.
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